Alors que les résultats d'une étude de l'Ineris* visant à proposer une gestion de ces déchets sont attendus fin 2010, un rapport dévoilé le 14 septembre par le quotidien L'Alsace écarte une mise en œuvre de la réversibilité du stockage, ''pour des raisons de sécurité des équipes chargées des travaux''.
Ce rapport daté de juin dernier, a été commandé en 2008 par le ministère du développement durable. Il a été mis en ligne par le journal L'Alsace. Selon ses auteurs, l'ingénieur général des mines Marc Caffet et l'ingénieur en chef des mines Bruno Sauvalle : la récupération partielle ou totale des déchets ''se heurtera à une difficulté majeure : le massif de sel, soumis à un phénomène de fluage en raison de son comportement viscoplastique, s'est déjà refermé sur les colis de déchets stockés dans les galeries souterraines, rendant très délicate et vraisemblablement dangereuse leur extraction. Sa faisabilité, son calendrier, son coût seraient donc très incertains''.
Quant à l'option de ''confinement définitif'' (autorisation de durée illimitée), celle-ci ''conduirait pour sa part à un ennoyage dus tockage à horizon de 100 à 150 ans et à un risque de remontée par les puits d'éléments dangereux, à un horizon encore plus lointain (estimée à environ 600 ans après l'ennoyage)''. ''Cette remontée pourrait rendre l'eau de la nappe (phréatique, ndlr) impropre à la consommation en aval immédiat des deux puits qui desservent actuellement le stockage'', ont prévenu Bruno Sauvalle et Marc Caffet. Ces derniers recommandent la recherche d'une ''solution qui s'efforcerait de déstocker en toute sécurité le maximum de colis notamment ceux des déchets les plus dangereux tout en prévoyant les mesures pour maîtriser le potentiel de pollution résiduel de ceux qui ne pourraient pas l'être''.
Ce rapport a été présenté ce jeudi 16 septembre à la Commission locale d'information et de sécurité (CLIS) de Stocamine.
* L'étude de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) a été lancée fin décembre 2009.